Tornade de Gerbépal (2015)
Un événement exceptionnel de durée et de puissance
Il est environ 19 h 55 heures locales le mercredi 13 mai 2015 lorsqu’une tornade s’abat sur une partie du massif vosgien, de la commune de Granges-sur-Vologne au village du Valtin. L’enquête de terrain réalisée le lendemain et sur-lendemain par COLLÉ Paul, COLLE Quentin, LECLERCQ Kevin et HOBAM Guillaume et avec le travail complémentaire de MENET Stéphane réalisé le lundi 18 mai au Valtin ont permis de classer la tornade en catégorie EF2 sur l’échelle de Fujita améliorée avec des vents estimés entre 175 et 220 km/h. Il s’agit de la première tornade recensée dans le département vosgien depuis celle de Soulosse-sous-Saint-Elophe le 11 février 2007 qui avait alors été classée EF2 également.
L’étude de terrain que nous avons rigoureusement réalisée a permis de retracer le parcours de la tornade, mesuré à 16,3 km ainsi que de faire un inventaire aussi précis que possible des dégâts recensés dans les différentes localités. Sur place, nous nous sommes appuyés sur une carte IGN 1/25 000e pour répertorier les dégâts avec précision. Cette carte nous a également bien été utile lorsqu’il s’agissait de se déplacer dans les différentes localités, parfois difficile d’accès. Certaines parties du parcours de la tornade ont d’ailleurs dû être retracées à pied.
Plus de 500 clichés photographiques ont été réalisés sur le terrain, de nombreuses mesures ont été prises, quelques témoignages avec les populations locales sinistrées ont également été recueillis. Il s’en est suivi de longues heures de travail pour aboutir à un tel dossier. Grâce à ce dernier, nous espérons que chacun puisse prendre conscience que l’aléa tornade dans les Vosges est une réalité. Par cette étude, nous avons également la volonté d’informer les élus locaux des communes concernées, les sinistrés mais aussi bien les lambdas ; que chacun sache ce qui s’est passé ce mercredi 13 mai au soir, que chacun comprenne et que personne n’oublie.
Cartographie détaillée de la tornade
La flèche rouge représente la trajectoire de la tornade qui a parcouru 16,3 km entre le lieu-dit du Prespré, sur la commune de Granges-sur-Vologne (538 m) jusque dans le village du Valtin, à proximité de la conduite forcée, sur les premières pentes du versant adret à 800m d’altitude après avoir atteint 1096 m d’altitude à proximité de la Tête des Porcs. Fond de carte Géoportail
Cette seconde carte offre une vision beaucoup plus détaillée des zones touchées par le passage de la tornade ainsi que les principaux dommages occasionnés. Les flèches noires représentent ainsi l’orientation de la chute des arbres (essentiellement des conifères) ou de projection des débris (tôles, planches, tuiles principalement).
Les zones rouges sont celles où la tornade a causé le plus de dégâts, sur un couloir d’une largeur moyenne de 250 m, très ponctuellement jusqu’à une largeur exceptionnelle de 800 m. Parmi les dégâts les plus significatifs, une vingtaine d’habitations ont été endommagées à la Basse de Martimpré, un hangar a été soufflé au Haut des Frêts. Le Défilé de Strature, patrimoine forestier majeur de la région, site classé Natura 2000, a perdu une partie de ses épicéas, dont certains avaient plus de deux siècles et mesuraient plus de 50 mètres. Ils faisaient partie des plus grands et des plus beaux d’Europe. Des toitures ont été endommagées au Valtin, un sapin bi-centenaire déraciné.
Granges-sur-Vologne, amorce de la phase tornadique
Les Gringeauds ont eu de la chance. La tornade ne leur est en effet pas passé loin puisque les premiers dégâts ont été observés sur les écarts de leur commune, au lieu-dit du Prespré, juste à la limite avec la commune de Barbey-Seroux. Un habitant de la commune voisine de Laval-sur-Vologne, qui a parfaitement vu les prémices de la tornade témoigne : « Je n’aurais jamais imaginé ce que ça allait donner mais maintenant je comprends mieux le mur nuage impressionnant, la force du vent et surtout la rotation de la cellule, je n’aurais jamais imaginé que cela préfigurait une tornade ! »
Les premiers dégâts, qui restent assez ponctuels sont observés à Granges, en rive droite de la Vologne. Il s’agit essentiellement de conifères adultes, déracinés comme en témoigne la photo ci-dessus ou bien des arbres plus imposants , brisés à la base du tronc. La maison, en arrière-plan sur la deuxième potographie est intacte. A proximité de cette habitation ont également été déracinés deux feuillus de taille respectable.
Sur la suite du parcours, entre le Prespré, le Champ des Roches et la Tête de Nayemont (965m), les traces de tornade sont peu visibles avec seulement quelques sapins étêtés.
La Basse de Martimpré, commune de Gerbépal
Une vingtaine d’habitations de ce hameau ont été impactées (chute de tuiles, tôles arrachées, bardages, faîtières, etc.). Deux sont fortement touchées avec plus de 50 % de leur toiture arrachée. Un abri-bus a été déplacé sur quelques mètres et a basculé. Un caduc a été faiblement dépouillé. Après s’être considérablement évasée à hauteur de la Tête de Nayemont (dégâts observés un front de 700m), la tornade s’est ponctuellement rétractée dans le hameau, ainsi, elle n’a pas touché la totalité des maisons.
Le Haut des Frêts, commune de Gerbépal
Le Haut des Frêts, situé sur les hauteurs de la commune de Gerbépal à environ 900 m d’altitude a été touché sur un couloir d’environ 250 m de large. La route reliant Gerbépal à ce hameau a temporairement été coupée en raison de conifères adultes déracinés ou brisés à la base du tronc, en direction de l’est.
Une grange a été soufflée et des débris (chenaux, planches, tôles), retrouvés vers l’est ont été projetés jusqu’à 150 m. Un bosquet de sapin se trouvant à quelques dizaines de mètres de la grange présente également des dégâts avec des arbres de taille adulte brisés à quelques mètres du sol. Certains débris ont été arrêtés par les arbres, des tôles ont été retrouvées enroulées autour des troncs, témoignant de la puissance de la tornade.
Quelques caducs, assez jeunes, situés en périphérie nord du couloir de dommages, ont été retrouvés dans toutes les directions et mettent en évidence la rotation des vents.
Le Haut-des-Frêts, une vidéo au contenu exceptionnel
Ces images réalisées depuis la maison voisine de la grange éventrée, tirées d’une vidéo amateur diffusée sur la chaîne d’informations ITÉLÉ sont quasiment uniques en France : les tornades, dans notre pays, à l’inverse des tornades américaines par exemple sont d’une manière générale moins nombreuses, moins visibles, de moindre intensité et elles parcourent moins de distance donc les chances de les filmer sont plus faibles. Ces images sont donc particulièrement exceptionnelles, il s’agit de l’une des seules vidéos de tornade en France.
En plus d’être exceptionnelles, ces images permettent de mettre en évidence le caractère multi-vortex du phénomène et d’en savoir un peu plus sur l’évolution de la tornade au sein d’un contexte particulièrement accidentée, tant au niveau du profil altimétrique que de la végétation.
Sur les images 1 et 2, il s’agit là du coeur de la tornade qui présente une organisation anarchique mais suffisamment virulente pour générer des dégâts. En seconde partie de vidéo, des images 3 à 6, il s’agit d’un vortex secondaire, beaucoup plus esthétique avec un tourbillon certes de petite taille mais parfaitement identifiable qui rentre rapidement en contact avec le sol. Sa progression sera très rapide (plus rapide que le coeur de la tornade) et on notera la projection de débris via l’image 5. La zone filmée sera vite balayée par le phénomène tourbillonnaire, ce dernier passant à quelques mètres seulement du vidéaste avant d’éventrer la grange se situant à proximité immédiate et dont nous avons parlé précédemment.
Le Défilé de Straiture, commune de Ban-sur-Meurthe Clefcy
Parmi les vastes secteurs touchés par la tornade, le Défilé de Straiture est sans doute le plus marquant. D’une part au niveau physique avec des dégâts considérables sur des centaines de conifères mais aussi au niveau culturel et patrimonial. En effet ce site glaciaire encore préservé est classé zone spéciale de conservation au patrimoine européen Natura 2000 notamment grâce aux spécimens d’épicéas les plus grands du continent. Certains étaient bi-centenaires et pouvaient atteindre 50 mètres. On y procédait à la récolte des graines et cueillait les cocottes.
Au lendemain du 13 mai, le paysage naturel du site Natura 2000 n’était hélas plus qu’un ancien souvenir, la tornade a traversé de part en part le site. Les marques sont nombreuses, les conifères ont été tordus, brisés ou encore déracinés et couchés par le passage du tube de vent. C’est ici que la tornade a connu sa plus forte intensité (EF2 sur l’échelle de Fujita). Les arbres se sont retrouvés couchés dans tous les sens et formaient une sorte de mikado géant sur les pentes abruptes des versants (voir photos ci dessous).
La flèche rouge représente le passage de la tornade, à travers la zone de protection Natura 2000 représentée en vert. Fond de carte Géoportail
Route D73 coupée des dizaines d’arbres sur environ un kilomètre de long. Au second plan sur le versant on aperçoit de multiples troncs coupés à une dizaine de mètres du sol – photo Kevin Leclercq.
Mikado géant sur les pentes du Défilé.
Cet espace essentiellement forestier abrite également la scierie du Lançoir, un ancien haut-fer profitant de la force hydraulique de la Petite Meurthe , classé monument historique en 1997. Par chance aucun arbre n’est venu s’abattre sur le bâtiment mais la conduite d’eau a tout de même été endommagée.
Les images ci-contre, prises depuis le versant est de la vallée nous montrent les dégâts produits sur une largeur très importante. Cela est caractéristique des tornades sur des terrains en relief, la tornade profitant de la pente pour s’élargir et se rétrécit en remontant l’autre versant.
Le paysage naturel et anthropique avec les plantations d’épicéas du défilé de Straiture est un symbole fort des marques glaciaires dans les Vosges, mais il a perdu une part importante de son patrimoine forestier. Le défilé retrouvera son aspect d’avant la tornade dans plus d’une centaine d’année, ce qui laissait les amoureux de la nature, venus voir le désastre, sans voix au lendemain du 13 mai.
Juin 2014 – photo Scierie du Lançoir
Juin 2015 – photo Scierie du Lançoir
La dernière représentation du Défilé de Straiture, ci-dessous, est certainement celle qui met le plus en avant le caractère violent de la tornade. L’évasement du vortex a atteint plusieurs centaines de mètres, ne laissant aucune chance à la forêt dévastée par des vents supérieures à 200 km/h.
Le Valtin, phase de dissipation de la tornade
Les derniers dégâts générés par cette tornade EF2 ont été observés dans ce village du Valtin, sur un couloir d’une largeur de 150 m environ, à 800 m d’altitude dans la Haute-Vallée de la Meurthe. Les dégâts sont ici plus ponctuels et assez localisés, signe que la tornade était en phase de rétractation.
Les pincipaux dégâts observés dans le village du Valtin sont représentés sur la carte par des étoiles rouges : conifères brisés ou déracinés ; quelques feuillus faiblement dépouillés ; 8 habitations endommagées ; essentiellement des chutes de tuiles ; habitations en forme de bulles détruits (photo). La tornade s’est dissipée au-delà de la flèche rouge, l’entame d’un nouveau versant abrupt ayant eu raison d’elle.
Profil altimétrique de la tornade
La tornade, qui a parcouru un peu plus de 16 km (distance exceptionnelle puisque seulement 9 % des tornades en France parcourent plus de 15 km) a évolué dans un milieu très contraignant topographiquement.
La tornade a en effet traversé plusieurs vallons et la vallée de la Petite Meurthe qui présente des déclivités très importantes (plus de 50 %) avec un escarpement de l’ordre de 400 m. La topographie locale a beaucoup influencé le comportement de la tornade ; il a en effet été observé un essoufflement très soudain du phénomène à la sortie du Défilé de Straiture, sur les premières pentes très abruptes du massif du Grand Boroge.
A l’inverse, sur le versant opposé, la tornade s’est particulièrement évasée en arrivant dans le Défilé pour atteindre une largeur exceptionnelle de 800 m. A l’est de la Tête de Nayemont, juste avant de toucher la Basse de Martimpré, la tornade avait également atteint cette largeur de 800 m. Ce type d’évasement, assez exceptionnel, est typique des tornades de relief ; les vastes étendues de conifères dans certaines localités ont également pu contribuer à l’évasement du phénomène.
Enfin, sur environ 2,5 km bien qu’en phase de rétractation, la tornade était à une altitude supérieure à 1000 m, ce qui est rare en France. Le profil altimétrique ci-dessous donne un aperçu global du parcours de la tornade.
Analyse de la cellule orageuse
Après une journée chaude où les maximales ont atteint 26 °C à Épinal et 24 °C à Gérardmer, les premiers signes d’instabilité apparaissent vers 17 h 30 sur la Haute-Marne. Très rapidement les cumulus prennent de l’ampleur et vers 18 h 00 la cellule orageuse à l’origine de la tornade éclate à proximité de Bourmont (52), en limite du département vosgien. Rapidement la cellule orageuse affecte l’ouest du département vosgien où elle se renforce considérablement pour devenir supercellulaire. Vers 19 h 00, elle va alors rentrer dans une phase de split qui aboutira à un dédoublement cellulaire. Le moteur gauche dévie légèrement du flux pour se diriger vers la Meurthe-et-Moselle tandis que le moteur droit continue sa route plein est.
20h00, le moteur gauche traverse rapidement la Meurthe-et-Moselle pour s’évacuer vers le Bas-Rhin où il va ensuite mourir. Le moteur droit se déplace plus lentement et continue sa route vers l’est toujours sous la forme supercellulaire. Avec la déviation du flux évoqué en phase deux puis l’affaiblissement du moteur gauche, on retrouve ici les caractéristiques types d’une splitting storm (orage dédoublé).
Le bouillonnement convectif était particulièrement exceptionnel à l’arrière de la supercellule tornadique avec la partie sommitale des nuages qui a atteint 9 000 à 10 000 m d’altitude. Ainsi, la supercellule était visible de très loin comme depuis la Haute-Saône soit environ 100km de Gerbépal, en témoigne cette photo prise par le photographe Lucas ADLER à 20 h 08 à Saint-Loup-sur-Semouse (70).
Image radar de 20 h 00 locales mettant en évidence une signature indiquant la possibilité d’une tornade sous l’orage associé.
Si l’on s’intéresse d’un peu plus près aux images des échos radar représentant ici une coupe horizontale du moteur droit qui a généré la tornade, on remarque aisément une zone en forme de crochet au sud-ouest de la cellule.
C’est dans cette partie de la cellule que s’est formé le vortex. Cette image radar est typique d’une supercellule potentiellement tornadique par plusieurs points :
1 : écho en crochet
2 : zone la plus probable de formation de la tornade
3 : fort courant ascendant dans l’orage, correspondant à une voute d’échos de faibles précipitations
Au moment de la tornade, après 19 h 45 locales, la tornade a ponctuellement atteint le stade de supercellule high precipitation (supercellule diluvienne) caractérisée par une zone de précipitations sur la partie nord de l’orage mais également au sud et à l’ouest (zones très visibles sur l’écho radar). D’une manière générale, les « supercellule HP » génèrent des tornades ponctuellement fortes et associées à des précipitations très abondantes et potentiellement destructrices avec des chutes de grêle et/ou des crues éclair. Les tornades générées par ces supercellules sont excessivement dangereuses car elles sont la plupart du temps noyées dans des rideaux de précipitations et ainsi peu visibles.
20 h 45, le moteur gauche s’est complètement éteint en entrant dans le Bas-Rhin. Le moteur droit quant à lui, après avoir traversé le massif vosgien, poursuite sa route en plaine alsacienne et passe outre-Rhin. Il sera à l’origine de deux nouvelles tornades aux confins méridionaux du Bade-Wurtemberg.
Une tornade qui s'inscrit dans un outbreak de tornades franco-allemand
La cellule orageuse, qui a atteint le stade supercellulaire à l’ouest de Épinal a généré la tornade de Gerbépal ; après avoir traversé le massif vosgien, le fossé rhénan, elle a atteint le massif de la Forêt Noire en Allemagne pour donner deux autres tornades, d’intensité EF2 et EF3. On parle alors ici de outbreak : épisode de tornades groupées.
Sur ces trois différents cas, on retrouve quelques similitudes : les espaces touchés sont de moyenne montagne aux altitudes modestes et à la topographie locale fortement accidentée. Les différentes localités sont toutes relativement rurales et les dégâts les plus importants concernent essentiellement des forêts de conifères aux espèces de taille adulte.
La photographie ci-jointe témoigne de la violence des vents rotatifs qui ont touché une forêt de conifères dans le secteur de Bonndorf-im-Schwarzwald. Cette image nous rappelle évidemment les dégâts observés dans le Défilé de Straiture.
Forêt de conifère détruite – Bonndorf-im-Schwarzwald – photo Benjamin Wolf
Conclusion
Compte tenu de l’ensemble des éléments évoqués tout au long de cette étude, il apparaît légitime de considérer ce cas de tornade comme exceptionnel.
Sa distance parcourue, 16,3 km fait d’elle un cas rare en France : seulement 9 % des tornades françaises parcourent une distance supérieure à 15 km. Par son intensité qui a ponctuellement atteint le niveau EF2, la tornade est là aussi exceptionnelle puisque seulement 5,6 % des tornades en France sont d’une intensité égale ou supérieure à EF2. Il est important de souligner que la tornade a évolué dans un cadre topographique particulièrement accidenté avec des escarpements parfois très importants, son évolution dans cet univers a ainsi été particulière. Par son altitude, cette tornade se distingue également puisque peu de tornades en France évoluent à plus de 1000 m d’altitude.
Malgré une faible couverture démographique dans cette partie là du massif vosgien, la tornade a pu être filmée depuis le Haut des Frêts, sur la commune de Gerbépal, ce qui relève de l’exceptionnel également puisque très peu de tornades ont déjà été filmées en France.
Enfin, il ne faut pas oublier qu’avec le Défilé de Straiture où les vents ont très probablement dépassé les 200 km/h, c’est un patrimoine forestier majeur du massif vosgien et même à échelle européenne qui est à terre, c’est tout un symbole pour la commune de Ban-sur-Meurthe – Clefcy qui est touché en plein coeur.
Avec la tornade de Soulosse-sous-Saint-Elophe en février 2007, il s’agit des deux seuls tornades recensées dans le département vosgien depuis la fin du XIXe siècle. Toutefois, il est possible que d’autres tornades, de faibles intensités n’aient pas été recensées, notamment dans l’ouest vosgien où la densité de population est relativement faible et les observateurs potentiels ainsi moins nombreux.
Par cet exemple de la tornade de Gerbépal, il convient de prendre conscience que l’aléa tornade dans les Vosges est une réalité et à ne pas sous-estimer. Les phénomènes tornadiques ne sont pas réservées qu’aux États-Unis ou aux films de science-fiction. Par le passé, l’Histoire nous montre que les tornades dans les Vosges peuvent parfois s’avérer meurtrières, ce fût le cas le 29 mai 1807 où une tornade d’intensité EF3 avait touché le village de Lusse, faisant au moins une victime.